Quels sont les logements les plus energivores ?

En septembre dernier, le Ministère de la Transition écologique a publié un document portant sur la consommation énergétique des logements.

S’appuyant sur les résultats des Diagnostics de Performance Energétique (DPE), la publication ministérielle procure une évaluation statistique de la dépendance en énergie du parc résidentiel.

 

Les constructions très énergivores (étiquettes F et G du DPE) représente 17 % des 29 millions de résidences principales que compte le parc français. Leurs difficultés énergétiques mobilisent l’attention des pouvoirs publics dans leur quête d’une neutralité carbone promise pour 2050.

La typologie est indiscutablement un critère significatif en matière d’effort énergétique. Ainsi, les maisons individuelles comptent 18,4 % de « passoires thermiques » contre 14,7% pour l’ensemble des logements collectifs.
Pour ces derniers, cependant, les difficultés surgissent lorsque les superficies sont inférieures à 30m² : 36 % d’entre eux ont une étiquette F ou G.
Cette réalité soulève la problématique du statut d’occupation, les très petits logements étant massivement voués au marché locatif. L’étude révèle en effet une certaine disparité entre les résidences mises en location et celles occupées par leurs propriétaires.
Pour les premières, elles sont 23% à afficher un comportement énergivore, tandis que pour les secondes, seuls 17% ont une consommation problématique.

Autre paramètre attendu, l’ancienneté des logements a un fort impact sur la consommation d’énergie. Sans surprise, l’étude indique une surreprésentation des étiquettes F et G parmi les bâtiments construits avant 1948. En moyenne ces derniers sont nettement plus énergivores que toutes les constructions ultérieures.

Rappelons, que les particularités de ce bâti plaident en faveur de la rénovation globale, car dans ce cas précis, les modes de production d’énergie jouent un rôle déterminant.

 

Ainsi, selon l’étude, le parc locatif pourrait représenter un segment propice aux économies d’énergie. On note cependant que le parc social s’est engagé depuis plusieurs années dans un remarquable effort d’amélioration énergétique, qui se traduit désormais par une faible proportion de passoires thermiques (seulement 7 % d’étiquettes F et G). Si les bailleurs sociaux poursuivent sans faiblir leurs actions de rénovation, c’est surtout pour réduire leurs charges et renforcer l’attractivité de leurs logements
En revanche, le parc locatif privé fait figure de mauvais élève : Près d’un quart des logements affichent de très médiocres qualités thermiques.

Si la rénovation est un enjeu éminemment global, il faut garder à l’esprit la diversité des configurations que représente le parc résidentiel. Une approche typologique peut alors s’avérer utile pour bien dimensionner d’éventuelles actions de réhabilitation. Par ailleurs, le statut d’occupation d’un logement peut contenir, dans certains cas, de précieuses indications en matière de vulnérabilité énergétique.