Dans une enquête publiée en octobre dernier, l’ADEME livre un constat en demi-teinte sur les performances des rénovations de logements. Si les attentes en terme de confort sont généralement satisfaites, celles qui concernent l’efficacité énergétique seraient moins perceptibles. Toutefois, l’enquête laisse apparaitre deux conceptions distinctes de la rénovation : l’une orientée vers le confort et une certaine valorisation du logement, l’autre visant principalement la maîtrise des consommations d’énergie.
Ce qui sépare fondamentalement une simple rénovation de la Réhabilitation Thermique proprement dite, c’est l’efficacité énergétique. En la matière, seule une approche professionnelle peut apporter le maximum de garanties.
A la lecture de l’enquête menée par l’agence gouvernementale, on constate que dans de nombreux cas les propriétaires de logements ne font pas appel à des entreprises pour leurs travaux de rénovation.
Selon l’ADEME, moins de la moitié des isolations murales (43%) serait réalisée par des professionnels. Cela signifie que la majorité des réalisations échappe à toute obligation réglementaire visant à améliorer le comportement énergétique des logements. Aucune contrainte légale ni certification ne vient apporter le cadre des exigences conventionnelles aux travaux réalisés par des non-professionnels. A ce titre, il est vain d’attendre un minimum de performances thermiques lorsque l’on ignore de bonne foi les « bonnes pratiques » que tout professionnel se doit par ailleurs d’acquérir et d’actualiser.
En outre, les matériaux les plus fréquemment cités dans l’enquête semblent indiquer que les rénovations se portent généralement vers l’isolation intérieure. Cela soulève le problème critique de l’absence de traitement des ponts thermiques. Or, il est désormais bien acquis que ces derniers altèrent fortement le comportement énergétique des logements. L’enquête révèle également que le montant des travaux a un impact direct sur l’efficacité de l’isolation murale. En effet, seul un investissement correspondant au montant d’une I.T.E produit une nette amélioration de la performance thermique.
De par ses connaissances techniques et règlementaires, le professionnel est le seul acteur qui peut garantir la qualité énergétique d’un ouvrage. La réhabilitation thermique dépasse de beaucoup les enjeux de confort et d’esthétique. C’est désormais une maîtrise sans précédent des consommations d’énergie qui doit être atteinte. Cela suppose une réelle expertise qui ne laisse aucune place à l’approximation. Seul le Savoir-Faire d’une entreprise apporte les garanties nécessaires à tout projet de rénovation. En se passant des professionnels, on s’expose généralement à une contre-performance.
Ainsi, l’amélioration de la performance énergétique des logements n’est pas inhérente à toute démarche de rénovation. Seule une approche professionnelle encadrée réglementairement permet de réaliser un ouvrage visant sobriété et écologie. Car si les connaissances techniques sont indispensables, elles doivent aussi être en cohérence avec des stratégies globales de maîtrise de l’énergie. La notion de réhabilitation thermique doit prendre le pas sur celle de la rénovation de confort. Il s’agit désormais de rendre le bâti existant conforme aux futurs standards énergétiques. A cet égard, les professionnels restent les acteurs désignés de la transition énergétique des logements.
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